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LES ARTICLES DES CANDIDATS DEVRONT TRAITER, EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS, L'UN DES CINQ THEMES SUIVANTS (édition 2021) 

Les frontières: entre apparitions et disparitions, un monde en mouvement

La question des frontières occupe aujourd'hui une place importante parmi les grands enjeux géopolitiques.

 

Elles constituent des objets d'étude intéressants, d'abord par la complexité qui est inhérente à leur nature. Ensuite, parce qu'elles illustrent à la perfection l'idée d'un monde en mouvement. En effet, de part et d'autre de la planète, le grand jeu frontalier se manifeste en une série d'ouvertures et d'abaissements des frontières selon les territoires.

 

Le mouvement des frontières dans le monde intrigue, d'autant plus qu'elles constituent des thermomètres géopolitiques de qualité, d'où le choix de cette thématique.

Crimes organisés et mafias: la géopolitique de la mondialisation grise

La mondialisation est un processus protéiforme dont le déroulement peut se faire autant dans dans le cadre légal qu'en dehors de ce dernier.

 

Cette ambivalence qui la caractérise dénote l'existence d'une mondialisation grise au sein de laquelle opèrent divers acteurs physiques ou moraux dans un cadre extra-légal: piraterie, mafias, flux financiers opaques, et trafics en tous genres.

 

Il est à noter que la phase cachée de cette lune qu'est la mondialisation occupe une place non-négligeable dans le cadre mondial aujourd'hui, ce qui justifie l'intérêt particulier que nous lui portons à travers ce sujet.

La France dans le monde : une puissance crépusculaire ? 

S’il est indéniable que la France a encore une place de choix sur l’échiquier géopolitique international, force est de constater que son statut est de plus en plus remis en cause.

 

L’Hexagone tire encore partie de sa manne géopolitique héritée de son époque coloniale où elle dirigeait le monde, pourtant son leadership paraît faiblir, en témoigne la possible perte de son siège de membre permanent au conseil de sécurité des Nations Unies au profit de l’Union Européenne, ou bien encore son rôle prédominant en Afrique qui est concurrencé par la Chine.

 

De plus, le modèle français semble se fragiliser avec le temps et n’échappe plus aux critiques à l’étranger, comme on a pu le constater lors du boycott des produits français dans le monde musulman, ou même chez les Anglo-saxons où de grands médias tels le Financial Times ou le New York Times ont ouvertement critiqué le sécularisme à la française.

 

Bref, la France est-elle arrivée au crépuscule de sa puissance, à un moment de son histoire où elle va devoir céder sa place de grande nation incontournable des relations internationales ?

Cyberattaques et cyber défense, les nouveaux enjeux géopolitiques

En 2010, l’affaire Stuxnet – un virus informatique qui aurait été mis en place par la NSA, en collaboration avec l’unité israélienne 8200 en visant particulièrement l’Iran, a créé une onde de choc en introduisant la cyberattaque comme la nouvelle donne des conflits géopolitiques.

 

C’est un fait, les cyberattaques se généralisent, et viennent renforcer ou se substituer aux guerres conventionnelles, en visant le cœur même des institutions civiles des États pour les rendre vulnérables. La guerre se porte sur le terrain politique aussi bien que militaire, économique, des renseignements. Dans ces conflits en sourdine, ou les attaquants sont souvent difficiles à identifier et où les attaqués n’entrent pas obligatoirement en guerre, les États ont du mal à définir une doctrine à appliquer.

 

Enjeu de rivalités de pouvoir entre acteurs, le cyber espace est devenu une arme redoutable dans les conflits géopolitiques ; et pour y faire face, les États se sont armés de moyens de protection (comme le US Cyber Command créé en 2010). Jusqu’à parfois estimer que la meilleure défense devient l’attaque.

La Turquie: une future puissance autonome?

État à la porte de l’Asie et de l’Europe, l’Empire Ottoman, puis la Turquie, ont pendant des siècles représentés des acteurs géopolitiques incontournables. Pourtant, malgré ses avantages géographiques certains, la Turquie s’est vue reléguée à un rang secondaire pendant la Guerre Froide pour servir les intérêts américains face au bloc soviétique. Aujourd’hui, la Turquie semble s’être distancée de ses alliés traditionnels que sont les Etats-Unis et l’Union Européenne, et s’est rapprochée d’autres puissances comme la Russie ou la Chine.

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En réalité, il semble que la Turquie cherche à affirmer sa puissance et ses intérêts nationaux, sans être dépendante d’un quelconque autre pays. L’enjeu est double pour la Turquie : devenir la puissance dominante de sa région moyen-orientale face à l’Arabie Saoudite et Israël par exemple, et parvenir à affirmer ses propres intérêts sur la scène internationale.

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A cette aune, la Turquie joue un jeu ambigu avec ses divers partenaires : invectives envers Macron, présence militaire en Méditerranée, Triangle d’Astana avec la Russie et l’Iran, … Bref, il apparaît que la Turquie tente de s’autonomiser, c’est-à-dire de refuser d’être casée dans tel ou tel bloc, et d’être une puissance de premier plan. Une question demeure toutefois : la Turquie a-t-elle les moyens de ses ambitions ?

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