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  • César Roussel

Christine Lagarde, un parcours d'exception


A l’occasion de la Women’s Week, afin de dresser le deuxième portrait d’une femme influente à l’échelle internationale, rien de tel qu’un focus sur la plus internationale des femmes françaises, j’ai nommé Christine Lagarde.

Un parcours atypique

Christine Lagarde c’est le nom d’une femme puissante au parcours exceptionnel. Une femme qui n’a eu de cesse de gravir les échelons pendant son parcours, pour le moins atypique. Fille d’enseignants dans la région parisienne, Christine Lagarde poursuit son collège et lycée dans la capitale, tout en s’adonnant à sa passion, la natation synchronisée, sport dans laquelle elle finit médaillée de bronze des championnats de France. Après son baccalauréat, elle poursuit ses études aux Etats-Unis, et effectue un premier stage au Capitole en tant qu’assistante parlementaire de William Cohen, alors représentant du Parti Républicain du Maine. De retour en France elle est diplômée de l’IEP d’Aix en Provence et obtient une maitrise en droit des affaires.

C’est là que les choses s’accélèrent pour Christine Lagarde, puisqu’elle intègre le cabinet d’avocat d’affaires Baker & McKenzie en 1981. Après presque 20 ans dans ce cabinet, elle en devient présidente en 1999. Elle brise alors ses premiers records : première femme et première personnalité non-américaine à ce poste, elle est désormais à la tête d’un des plus gros cabinets d’avocats du monde. Lors de son mandat, le groupe augmente de 50% ses revenus, ce qui constitue un véritable exploit.

Christine Lagarde est une femme dévouée, qui a aussi soif d’apprendre. Elle intègre le cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies au sein duquel elle copréside avec Z. Brzezinski la commission action UE-Pologne-Etats-Unis. En 2000, Jacques Chirac la nomme chevalier de la légion d’honneur.

La politique en France

Après une brillante carrière aux Etats-Unis, elle décide de se consacrer à une carrière politique en France. Peu connue du grand public à l’époque, Christine Lagarde est nommée ministre déléguée au commerce extérieur en 2005. Puis, sous Nicolas Sarkozy, elle prend la tête du ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Lors du changement de gouvernement, elle est nommée en juin 2007 ministre de l’Economie et des Finances. Elle est la première femme dans toute l’histoire de la France à occuper ce poste, encore un record établi ! En 2009 elle est désignée par le Financial Times comme la meilleure ministre des finances de la zone euro et fait partie la même année des 100 personnes les plus influentes au monde. Ses débuts en politique française sont pour le moins difficiles, avec beaucoup de critiques, au sein et à l’extérieur du gouvernement, les députés de l’opposition la surnommant « Marie-Antoinette » parce que son optimisme et son enthousiasme irritent.

Sa fébrilité au sein du gouvernement étonne, car elle est en totale inadéquation avec sa place à l’international. Elle est habituée des sommets internationaux, côtoie les plus grands patrons du monde ainsi que des diplomates, mais sa popularité ne gagne pas réellement le paysage politique français.

La politique française est en fait trop violente pour elle, et l’esprit d’équipe vanté par Dominique de Villepin en 2005 pour l’intégrer dans son gouvernement est très loin d’exister. Elle dira même « J’étais gênante dans le paysage : en politique, les gens se tiennent par la barbichette. Et moi je n’offrais pas de prise ». Elle quittera ses fonctions ministérielles le 29 juin 2011 après sa nomination à la tête du Fonds monétaire international.

Christine Lagarde, un « animal international »

Assurément Christine Lagarde est bien plus à l’aise à la tête d’institutions internationales que dans le paysage politique français. C’est son ADN, sa véritable force. Elle a d’ailleurs l’habitude de se considérer comme un « animal international ».

Elle prend donc la tête du FMI en 2011, encore un record pour la première femme à la tête de l’institution ! Ses actions au sein du FMI sont nombreuses. On peut souligner sa participation à la réunion de l'Eurogroupe du 21 juillet 2011 qui définit un second plan d'aide de 158 milliards d'euros à la Grèce, dans le but d'alléger le poids du stock de dettes et de ses intérêts. Elle a su s’y imposer et faire l’unanimité quant à ses compétences à gérer cette institution, en témoigne d’ailleurs sa réélection en 2016. Elle a, à plusieurs reprises, défendu ses positions féministes en expliquant que les femmes étaient nécessaires à la croissance économique, études chiffrées à l’appui !

Dans tous les cas on peut dire qu’elle est une véritable pionnière et qu’elle a ouvert la voie à la place des femmes dans les grandes institutions mondiales. C’est d’ailleurs une autre femme, Kristalina Georgieva qui a repris le flambeau derrière Christine Lagarde.

Christine Lagarde prenant la succession de l’italien Mario Draghi à la tête de la BCE

Photo: Boris Roessler Associated Press

Depuis le 2 juillet dernier Christine Lagarde dirige la Banque Centrale Européenne. C’est la première fois qu’une femme en est le dirigeant, mais également la première fois que ce n’est pas un économiste ou un banquier. Un parcours extraordinaire.

***

Dès lors, par son charisme, son franc-parler et surtout en s’imposant comme une experte en gestion de crise, Christine Lagarde n’a cessé d’affirmer son statut de femme puissante à l’international. C’est un chemin exceptionnel pour cette femme qui a su s’imposer dans son domaine de prédilection que sont les relations internationales. Un parcours inspirant qui impose le respect.


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